La colique néphrétique est une occlusion des voies urinaires majoritairement due à la présence d’un calcul rénal, sorte de caillou empêchant la bonne circulation des flux au sein des reins ou des uretères (canaux reliant les reins à la vessie).
Les conditions d’apparition d’une colique néphrétique
La composition des calculs responsables des coliques néphrétiques peut varier en fonction de multiples facteurs tels que le sexe, l’âge ou plus globalement, le mode de vie. Dans 80 % des cas les calculs sont d’origine calcique, c’est-à-dire qu’ils se forment par cristallisation de calcaire ou de calcium (1). Mais d’autres facteurs à risque ont été identifiés.
- Une tumeur au niveau des voies rénales
- Une inflammation de l’urètre
- Un phénomène de déshydratation
- Une alimentation trop riche en matière grasse
- Une grossesse qui comprime un uretère
- Une transformation des tissus cellulaires (une fibrose)
Le diagnostic de la maladie
La colique néphrétique est généralement la conséquence d’un calcul qui, selon sa taille, sa composition et sa localisation, sera expulsé de manière naturelle ou à l’aide d’un traitement spécifique.
Le médecin établit un diagnostic en palpant les lombaires, les reins et l’abdomen. Il aura tendance à chercher les signes de gravité pouvant traduire une forme de colique néphrétique particulière. L’examen est ainsi systématiquement complété par une analyse cytobactériologique des urines (ECBU) permettant de détecter une infection de l’urine par prélèvement d’échantillons. Une radiographie standard de l’abdomen est également effectuée afin de mettre en évidence la présence de calculs.
Les examens complémentaires chez les sujets à risques
Dans certains cas de colique néphrétique et notamment chez les personnes à risques spécifiques, des examens supplémentaires peuvent être réalisés :
- Une vérification du taux de créatinine. La créatinine est issue de la dégradation de la créatine, une protéine éliminée par les reins. Une injection de créatine permet de juger la fonction rénale dans son ensemble.
- Une échographie rénale permettant de constater une éventuelle dilatation rénale. Elle est plus efficace que la radiographie standard et peut révéler des causes tumorales ou gynécologiques.
Les traitements de la colique néphrétique
Le résultat de ces examens dicte le choix de traitement de la maladie. Les calculs inférieurs à 4 millimètres sont dans 95 % des cas expulsés naturellement. Il n’y a donc rien à faire, si ce n’est attendre plusieurs jours voire plusieurs semaines, que le calcul soit évacué. Un traitement sera tout de même prescrit afin de réduire la douleur et favoriser le drainage (évacuation) des reins. Il sera souvent composé d’antalgiques (anti-douleur) et d’anti-inflammatoires.
En revanche, si le calcul est supérieur à 4 millimètres, il est recommandé de consulter un urologue. Celui-ci pourra juger de la gravité de la situation et adapter le diagnostic au patient.
La présence de facteur de gravité peut conduire à une hospitalisation en urgence. Elle permettra de pouvoir surveiller ou traiter une éventuelle complication, tout en procurant au patient des médicaments adaptés (par l’intermédiaire de perfusions, par exemple).